jeudi 5 novembre 2009

Cascada

Ça y est. J'ai le mal du pays. J'erre dans un supermarché où j'achète des saloperies pour me réconforter. Bientôt, je n'aurai plus d'argent et je me demande bien comment je vais faire, mais tant pis, je prend 11$ de Jelly Beans et une barre-chocolat-amandes grillées-caramels de 5$ et je suis pris de bouffée nostalgique en écoutant " Evacuate the dancefloor " de Cascada qui est diffusé partout dans la grande surface :

(...)
Can't stop cos it feels like a overdose
(Feels like an overdose)

Oh, oh, evacuate the dancefloor
Oh, oh, I'm infected by the sound
Oh, oh, stop, this beat is killing me
Hey Mister DJ let the music take me underground

Il commence vraiment à cailler ici. Les arbres souffrent. Ils n'ont plus de feuilles. La radio, qui diffusait ma chanson favorite passe à la séquence-météo. Ils font, eux aussi, un genre de chanson enjouée :


Oh my ! Oh me !
It's gonna be cloudy !

Oh me ! Oh my !

C.L.O.U.D.Y.
Clouuuuuuuuuuuudy !

En rentrant chez moi , j'ai pensé à faire une sorte de guide touristique pour ici. Ça donnerait un truc comme ça :

Guide touristique Montréal 2009 :


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À RENCONTRER :


Le mec du silver door ( il y a une sorte d'économie parallèle de la fête ici. Le principe est
extrêmement simple : quelques amis louent un espace assez grand pour recevoir les hordes sauvages de la nuit montréalaise, il y vendent de l'alcool sans demander d'autorisations ( pour payer loyer et dj ) et ils ouvrent la porte*. En général, ça dure pendant un an ou deux, jusqu'à ce que les flics en aient ras-le-bol et commencent le harcèlement mais les lieux se renouvellent aussi vite qu'ils disparaissent. Toutes les infos circulent sur facebook au grand désespoir de Bingo, notre guide indigène, qui déteste Face de bouc mais qui adore se coller la langue sur des barres en métal lorsqu'il fait -20° ) donc À RENCONTRER : le mec du Sliver Door qui dort avec un chien énorme, un truc allemand, un dogue de je-ne-sais-quoi avec une tête grosse comme mes deux cuisses. Vous l'apercevrez au coin Beaubien et Parc, sortant d'une porte argentée, les yeux dégoulinant d'un maquillage noir comme de la suie sur les joues d'un mineur vêtu d'un pantalon en cuir moulant et qui se serait coiffé d'une manière déstructurée pour aller promener son chien.

* l'entrée est gratuite et SANS AUCUNS VIDEURS.

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À VOIR ET À NE PAS VOIR :


Ici, Halloween semble être une sorte de jour de repos pour les artistes-perfomers-plasticiens-machins contemporains-microanimateurs culturels de grande ville occidentale. Selon nos sources autochtone, presque aucun artiste ne veut fêter Halloween en utilisant son statut d'artiste. Ils savent très bien qu'ils risquent de perdre. Les plus sages restent chez eux à glander pendant que les autres gens ( les "normaux " ) assument de mettre un déguisement débile et décident de faire des happenings un peu partout dans la ville. Le peu d'artistes qui prennent le
risque de faire quelque chose ce soir-là (certainement des obligations d'agenda) voient leur " aura " disparaître complètement dans la fête aux potirons. Ils ont beau se déguiser, personne ne crois dans leurs actions, et surtout, tout le monde trouve leurs déguisements complètement nuls et bien trop compliqué. Les soirs d'Halloween, on peut affirmer qu'un enfant de cinq ans, qui a choisi de devenir une aubergine géante ou un spiderman hypertrophié, arrive à un résultat bien plus puissant en attendant le bus avec sa mère que n'importe quel spectacle professionnel, aussi avant-gardiste soit-t-il ( et je ne parlerai pas d'éventuelles célébrations officielles parce que je crois bien qu'elles n'existent même pas ).

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BON PLAN COUCHETTE :


Notre nouvel ami Jean Sansregret ( un soudeur d'e
xception) dort dans des sauna gay. C'est moins cher qu'une chambre d'hôtel. Quelque chose comme 12 $ la nuit. Il suffit juste de passé un certain temps dans la chaleur moite d'une boîte en pin et d'avoir ensuite à rejeter directement et violemment quelques éventuelles mains baladeuses ( Jean Sansregret est hétérosexuel) pour pouvoir obtenir une chambre normalement destinée aux ébats consécutif à la rencontre précité, ( et pour le cas qui nous occupe, évitée ( la rencontre je veux dire ( enfin voilà quoi, 12$ la nuit + un sauna, ça vaut carrément le coup. Avis aux farouches constructeurs volants).

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ÇA SE VISITE :


Un peu après ce :



















et toujours dans l'avenue Laurier, au coin de Laurier et Saint-Denis, nous vous invitons à vous rendre dans ce dépanneur-ci ( un dépanneur = un épicier = l'anglais du coin). Vous pourrez y découvrir une fascinante nonchalance électrique en 4 phases, dont la créativité ravira les amateurs d'inventions subtiles et sophistiquées.

Phase 1 : faire un trou dans le faux plafond et faire passé sa gaine ( vous remarquerez ici que les gaines électriques ressemble à nos tuyau de douche ) :
























Phase 2 : Brancher sa gaine à un congélateur :

























Phase 3 : Laisser pendre sa gaine en plein milieu du magasin :

























Phase 4 : Vendre des pizza surgelées :




















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PARTICULARITÉ CULTURELLE :


Tout le monde laisse traîner ses troncs n'importe où dans la rue. C'est dégueulasse :











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POURQUOI CHERCHER UNE CHAMBRE AVEC UN BALCON ??

























PARCE QU'ON PEUT Y FAIRE DES SCULPTURES EN JONC DE MER !!!

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POURQUOI METTRE DES POUBELLES DANS LA RUE ???

























PARCE QU'ON PEUT Y FAIRE DES SCULPTURES EN MOQUETTE !


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QUE PORTER EN HIVER :

Une sorte de cadavre d'écureuil obèse qui ressemble à la coupe de Michel Polnareff.

COMMENT FAIRE ?

#1 : capturer l'écureuil obèse directement dans son habitat naturel :




















#2: Pour qu'il se détende, mettez-le deux semaines au frigo :




















#3 : Proposez -lui de faire du vélo :




















#4 : Et enfin, posez-le sur votre tête :




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RUBRIQUE : LUTTER CONTRE LA DÉPRESSION EN ENTRETENANT UNE INTENSE VIE CULTURELLE ET SCIENTIFIQUE


Pour ce faire, se rendre à l' :
























et méditer devant sa sculpture symbolique :



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À VOIR :


Ici, les sacs poubelles où l'on range les feuilles des arbres sont d'un rouge/orange de circonstance. Ne vous méprenez pas, pour les services publiques à l'origine de cette initiative, il s'agit bien d'évoquer les flamboyantes couleurs de l'automne,
rien à voir avec des saucisses au poulet.























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AVANT-GARDE :

Doués d'un sens conceptuel rare, les dentistes montréalais s'expriment en utilisant le médium qui servira le mieux leur propos. On pourrait dire qu'ils ont comme inventé le Dentisme, un
nouvel -isme venu du froid.
























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WHO IS JENIFER AUBRY.com ?






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