mardi 4 mai 2010

Des miettes dans la psyché

Lundi dernier, j'ai commencé la journée en m'intéressant à la Saskatchewan, une province canadienne plus grande que la France, dans laquelle il y a autant de monde que dans l'aire urbaine de Lyon. Ceci explique cela, j'ai ensuite découvert la limite des arbres :




et les orages supercellulaires :



Ensuite, je ne sais comment, j'ai appris que ce que voulais dire tribade. Bien plus tard, pratiquement hier, j'ai voulu faire un post " marron " parce que tout est plus ou moins marron ici :

Mais il y a presque deux semaines, j'ai rencontré une neurologue, Lisa Deleeuw. Elle était de passage à Montréal pour aller visiter un congrès de neuroscience et, lors d'une discussion autour d'une table de pic-nic, j'ai appris ce que signifie "poster " pour les scientifiques. Un poster c'est un poster qui synthétise les recherches du chercheur qui recherche quelque chose. Apparemment, ce congrès était plus ou moins un grand supermarché du neurone, dans tous les sens du terme ( le jeudi précédent, j'avais déjà appris ce qu'est ( serait) un neurone miroir). Notre amie Lisa Deleeuw, qui nous prépare un post-doctorat sur l'audition et le cerveau, prospectait les labos de l'UDM ( Université de Montréal) et n'était présente à ce congrès qu'en touriste, plus ou moins. Le programme du congrès de neuroscience comportait une centaine de pages ( j'ai le pdf quelque part) et pesait quelque chose comme 12Mo, mais Lisa n'y a rien trouvé sur son thème, l'audition et la cervelle, alors elle s'est baladé dans un endroit grand comme deux stades de foot et divisé en allées où les stands sont recouverts de multiples posters. Assise sur la table de pic-nic, elle nous as dit qu'un des grand problème de ce genre de festival est d'éviter le regard de chercheurs cherchant disciple/client/apôtre/fan/partenaire/investiseur/quelqu'un. Il s'agit de jeter un œil discrètement sur les stands alentours au cas où quelque chose d'intéressant apparaiterait mais de ne surtout pas croiser le regard du chercheur cherchant quelqu'un pour lui expliquer son approche de quelque chose. Malheureusement pour Lisa, elle a fini par tomber sur un type qui lui a expliqué — en lui détaillant son poster — qu'il avait découvert la zone de l'optimisme dans le cerveau. Neurodisney.

Le mardi suivant, j'ai reçu une photo d'Aexijs Mozella qui, en ce moment, photographie des livres ( Hypermétropes, cliquez sur l'image pour l'agrandir) :



Ensuite je me suis dit : les enfants ne jouent pas parce qu’ils sont récompensés et d'ailleurs le droit à l’éducation est universel et n’est pas modulé par les capacités d’apprentissages et j'ai appris un jeu du type odd man out :



Mais je ne sais toujours pas ce que veux dire sameness ( = mimétisme ?). Re sameness, j'ai noté cette question que je ne comprends déjà plus : " désir de non-changement vs. réactions négatives au changement " et j'ai appris qu'écrire " re quelque chose " était une abbriéviation latine qui signifie relatif à/ en référence à quelque chose.

Deux jours plus tard, j'ai vu pour la deuxième fois de ma vie un spectacle de personnificateurs au Cléopatra. Par rapport à la dernière fois, la salle était encore un peu plus grande et encore un peu plus vide. Après avoir fait un Céline Dion plutôt réussi, l'animatrice principale de la soirée, l'ambianceuse, a appris, su, découvert d'une manière dont aucun d'entre nous ne se souviens — nous étions accompagné de Parthenia Ropac, Susie Xebo et Jackelyn Skow — que nous fêtions l'anniversaire de Bonnita Troccoli. Elle l'a presque immédiatement invité à venir dans les coulisses se préparer à l'accompagner sur une chanson — Dancing Queen d'ABBA.

Le Cleopatra va être bientôt détruit comme plus-ou-moins tout le quartier qui l'entoure ( un quartier de danseuses nues ( la main ( prononcé maine)) qui va être remplacé par une "so-called place des arts " comme le disait le tract collé dans l'entrée du Cleopatra et, ce soir-là, il y avait comme une ambiance de fin d'année à l'école, ce moment du mois de juin où l'on ne fait plus que des jeux parce que l'on sait que le programme est terminé :



Après un Beyonce blanc, tout en abdominaux et en pantalon militaire, plutôt dynamique et enthousiaste quoique légèrement maladroit ( je n'ai jamais vu Beyonce faire des pompes en claquant des mains), ça été le tour de Céline Dion et de Bonnita Troccoli qui, rétrospectivement, a plutôt honte de sa prestation que nous avons pourtant tous accompagné de cris, sifflets, claquements de mains et d'un genre de chorégraphie de fan toujours en retard sur son idole — chorégraphie improvisé en écho à sa propre chorégraphie, qui, je le répète, nous a paru fort respectable étant donné le sabotage plus ou moins intentionel ( j'ai eu l'impression que tout le monde était défoncé là-dedans, plein de coke ; habiller une fille à l'improviste, en dix minutes, avec ce que l'on trouve dans le vestiaire ne doit pas être une tâche facile dans ces conditions) de l'habilleuse / maquilleuse / animatrice / danseuse / personificatrice qui l'avait affublé d'une gigantesque perruque blonde ébouriffée, d'une robe d'or un peu trop grande et de presque deux cocards de maquillage ( Bonnita nous as raconté plus tard qu'elle avait réussi à atténuer les deux cernes de raton laveur que lui avait fait Céline Dion tout en choisissant son nom de scène :

" Passe moi un coton s'il te plaît "

" Faut aussi qu'on te trouve un nom de scène cocotte "

" Mais t'en as beaucoup trop mis là ... un nom de scène ? chai pas moi ... "

" Tu n'as qu'à prendre le nom de ta mère, chérie"

" Ah non, pas le nom de ma mère, laisse tomber, chais pas moi, euh... CHLOE ! "

" Ah oui, c'est super jolie Chloe ! "

" T'en as vraiment trop mis, c'est pas possible, je ne peux pas sortir comme ça ") avant de la jeter sur scène, plus attifée qu'apprêtée, dans l'espoir qu'à elles-seules elles pourraient peut-être remonter le moral des trois pédés et demi qui finissaient leurs bières en regardant le plafond du Cleopatra s'agiter en tout sens.

Cinq jours avant l'anniversaire de Bonnita Troccoli, j'avais déjà découvert les images Brainbow et parfois, elles ressemblent un peu au genre de lustre en fibre optique accroché au plafond du Cleopatra, quoique beaucoup plus belles et complexes ; les patterns animés des lustres du Cleopatra sont assez répétitifs, rigides, géométrique tandis que les images brainbow — " une technique d'imagerie cérébrale qui offre la possibilité de visualiser en différentes couleurs les réseaux de neurones du cerveau " ( en l'occurrence un cerveau de souris) — eh bien, c'est des neurones en couleur si vous voulez :






Pour ma part, je trouve cet espèce de corail cérébral tout à fait fascinant ( j'ai aussi un faible pour les lustres en fibre optiques, mais bon).

Le samedi suivant, les tyrans de l'époque Romaine ont occupé une partie de mon après-midi. Caligula particulièrement, qui, et même si c'est une théorie qui prête à la polémique, n'est pas fou, j'en suis sûr,. On ne fait pas de son cheval, Incitatus, un Dieu de pacotille en lui offrant dix-huit serviteurs et on ne le nourrit pas d'avoine mélangé à des paillettes d'or versé dans une mangeoire en ivoire installé dans une écurie en marbre, tout en songeant à le nommer Consul, si l'on as pas quelque chose à dire à quelqu'un. Le message de Caligula est très clair.

Par un hasard que je ne m'explique pas, une coïncidence que je refuse d'interpréter, deux jours plus tard, je décidais de vider notre boîte vocale de tout ses messages :



Je vous passe les détails, mais disons que l'on a un téléphone/ordinateur pas du tout ergonomique dont les instructions sont en anglais et , qu'à ce jour, nous n'avions encore jamais vidé notre messagerie. Quand on m'a dit : " pour accéder à votre messagerie, il faut faire 123 star ", j'ai dit : " Star ? Star What ? S.T.A.R ? Bonnita !?? Le mec me dit de taper STAR, mais foutre comment tu écrit STAR avec un clavier de téléphone ??? ", et elle m'a répondu : " Euh... Gwyneth, star comme étoile, non ? 123 étoile ? ", et j'ai dit : "oui, sortons faire un tour tu veux bien ? ", et nous sommes aller voir la grosse boule de Buckminster Fuller qui siège dans le parc Jean Drapeau :


Tant pis pour le barbecue sur le balcon

C'est une bien belle boule que celle de Monsieur Fuller. Mais nous ne saurons jamais à quoi elle sert. Le lundi, la boule est close. Alors on s'est promené :




Printemps Vandale

Forêt

Escaliers au toit vert

White Chérie Blossom

White Chérie Blossom et la boule

Pink Chérie Blossom

Huge Pink Chérie Blossom et la boule

Un plongeoir

Bleu Batman Bonnita

Placide Marmotte

Je ne sais où, mais je vais partir un peu pendant une semaine.

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